JCB stoppe la production des Fastrac 3000

Après 20 ans de production, le tractoriste anglais JCB a décidé de cesser la production de ses Fastrac 3000 et de se consacrer pleinement à sa dernière série 4000.

Si vous recherchez un tracteur confortable et polyvalent, capable d’emmener de lourdes charges sur route tout en ayant de bonnes aptitudes aux champs, le Fastrac a des arguments pour vous séduire. Atypique sur le marché, ce tracteur à quatre roues égales sortait des chaînes de production il y a déjà 27 ans, après une phase expérimentale.

Première série à être commercialisée, les Fastrac 100 déclinés en 135, 155 et 185 chevaux cédaient leur tour aux 3000 en 1998 et marquent vraiment le tournant des années 2000 avec des formes plus arrondies et une cabine parmi les plus confortables du marché. Le Fastrac, contraction de Fast Tractor (Tracteur Rapide) sera notamment apprécié dans de nombreux pays pour ses aptitudes routières, car il est capable de circuler sur route à 65 ou 80 km/h (dans les pays où la législation l’autorise) et permet par conséquent de s’affranchir des contraintes réglementaires auquel sont confrontés les conducteurs de poids lourds.

Les premiers modèles de la série, les 3155 et 3185 adoptent respectivement un bloc 6 cylindres Perkins de 6 litres et Cummins de 5,9 litres. D’une puissance de 168 et 188 chevaux, ils sont dotés d’une transmission à 6 rapports Powershift sur 6 gammes avant et 2 arrière soit 36×12 gérée par cinq modes d’automatisation du passage des rapports AutoShift. Par rapport aux Fastrac série 100, l’arbre d’entraînement est plus robuste et leur réservoir de plus grande capacité.

Ces modèles seront remplacés à l’automne 2002 par les 3170, 3190 et 3220 dotés d’un moteur Cummins 24 soupapes de 5,9 litres. Les Fastrac n’ont jamais cessé d’évoluer et deviennent de plus en plus haut de gamme. Ils sont marqués notamment par la dénomination “Plus” qui emploie des distributeurs à commande électronique permettant de régler le débit et la temporisation des outils pour un pilotage automatisé. En option sur les séries 3000 Plus et en standard sur les séries 7000 et le gros 8250, des commandes électroniques avec vérins à simple et double effet sont proposées, ainsi que les commandes de réglage de butée haute de profondeur et de gestion de la vitesse.

En 2006, l’arrivée des 3200 et 3230 marque la montée en cylindrée et en puissance avec un 6 cylindres Cummins QSB de désormais 6,7 litres. La transmission de type 54×18 automatise toujours le passage de ses rapports grâce à la fonction évoluée AutoShift Plus, qui permet d’emmener ces deux tracteurs à une vitesse de 50, 60 et même 85 km/h sur certains marchés. Il porte bel bien son nom de Fast Trac! JCB s’inspire du monde du transport et a compris qu’à une telle vitesse, la moindre erreur ne pardonne pas. Les Fastrac reposent sur quatre roues indépendantes avec correction d’assiette automatique, une suspension avant dynamique (constitué de ressorts, d’amortisseurs, d’une barre de torsion et une autre de maintien), un châssis porteur intégral bien équilibré et dès 2001 le système de freinage ABS fait son apparition en option. La cabine est aussi plus silencieuse (75 dBA) et le réservoir atteint désormais 350 litres.

Durant l’été 2010 JCB dévoile la version Xtra, marquée par un look rajeunit et une transmission semi-Powershift P-Tronic 24×9. Bien que fidèle à Cummins sur les modèles supérieurs, l’anglais fera appel à Sisu, qui s’affranchit des normes antipollution Tier 4 Final dès 2014. Cette ultime génération est aussi marquée par la montée en gamme du Fastrac, plus confortable encore et doté d’une cabine mieux insonorisée (69 dBA), d’un terminal couleur tactile et de nouvelles fonctions hydrauliques. Le Fastrac 3000 tire aujourd’hui sa référence après 20 ans de service et se voit donc remplacé en quelque sort par la série 4000, elle aussi animée par un bloc AGCO Power (ex Sisu) mais qui est associé à une transmission à variation continue d’origine Fendt.